« Apprendre du vocabulaire » : c’est un sujet qui ne cesse de revenir lorsque l’on apprend une langue vivante…
Et pour cause : c’est une question incontournable dès que l’on commence à apprendre une langue et cela le reste même quand on atteint des niveaux avancés.
J’ai réuni dans cet article toute mon expérience pour partager avec vous mes réflexions et les meilleures astuces que j’en ai déduites pour booster votre apprentissage ! C’est parti !
1. La technique du carnet de vocabulaire
Certains ont besoin d’un carnet, d’autres pas. Personnellement, c’est un indispensable pour moi car j’ai une mémoire visuelle. Je surligne les mots en couleur en fonction de leur genre par exemple (c’est très classique mais cela m’aide : le masculin en bleu, le féminin en rouge et le neutre en vert). Le fait d’écrire m’aide énormément à retenir je pense. Mais cela est une affaire personnelle. L’essentiel, c’est de bien se connaître et de connaître sa façon d’apprendre (entre autres : mémoire visuelle, auditive, les deux ?). Vous pouvez aussi commencer par créer des listes sur une application et recopier les mots, les relire régulièrement aussi ! Il me semble que le fait d’écrire permet de mieux « imprimer » les termes dans le cerveau.
Côté carnet, vous pouvez opter pour un carnet ligné ou non (plus de liberté !). Vous pouvez noter ou non les traductions (utiliser les images / les dessins : personnellement, avoir recours aux images m’aide énormément !). Je note à chaque fois la traduction en ce qui me concerne mais chacun fait comme bon lui semble !
2. La technique des listes
Au cours de mes études, j’ai beaucoup appris par cœur, avec des listes et des carnets de vocabulaire. La bible des germanistes à la fac, c’est le Barnier-Delage : un livre assez insipide, qui permet toutefois de découvrir par thèmes, de façon rigoureuse et en profondeur, beaucoup de lexique. Cela m’a aidé, c’est certain. Mais cela m’a aussi souvent découragée… Je notais le lexique dans mon carnet, je surlignais en couleur les noms en fonction du genre, je relisais ces listes régulièrement… Mais, avec du recul, il me semble que la meilleure méthode est de s’imprégner de la langue : en écoutant des podcasts, la radio, la télé, en parlant (le plus important peut-être !) ou en lisant. Ainsi, on peut se créer des listes « personnalisées, faites maison », 📝que l’on relit et que l’on répète de temps à autre. Le plus important, c’est qu’elles fassent SENS pour nous, et qu’elles soient associées à un de nos 5 sens aussi ! (un souvenir, une image, un bruit…)
J’ai également utilisé la technique des fiches bristol collées dans les toilettes : c’est un super endroit, où l’on ne peut être plus au calme, pour réviser !
3. La technique du post-it
C’est mon astuce préférée pour apprendre les mots du quotidien !
Quand vous cherchez un mot, vous allez vous poser la question 1 fois sans aller forcément chercher la réponse, puis 2, puis 3, puis 4 et puis vous allez en avoir marre et vous allez vous décider à enfin chercher ce mot ! Pour mieux l’imprimer dans votre esprit, je vous recommande la technique du post-it : lorsque vous cherchez un mot, notez-le sur un post-it (joli de préférence…). Ainsi, à chaque fois que vous passerez à côté de l’objet en question, vous ferez une petite révision sans même vous en rendre compte ! On apprend le vocabulaire pour nous en servir au quotidien, alors pourquoi ne pas l’intégrer « physiquement » directement dans notre quotidien ?
4. La technique des applications
Aujourd’hui, il existe également des applications gratuites vraiment bien pour nous aider : je pense à « Anki » par exemple.
Anki vous permet de systématiser vos révisions à l’aide de cartes-mémoire ou « Flashcards » par exemple, présentées de façon espacée dans le temps. Le terme « Anki » est un terme japonais qui signifie « mémorisation ».
J’adore également « Quizlet ». Elle intègre également des cartes-mémoire mais elle propose également des jeux à partir des termes entrés. Vous pouvez vous constituer vos propres listes par thème et les partager également. Je l’utilise régulièrement dans mes cours.
Ces applications intègrent désormais l’intelligence artificielle qui permet aussi de décupler les possibilités d’apprentissage.
L’une des applications phares, c’est bien sûr Duolingo qui vous permet de travailler un peu tous les jours votre lexique à travers des activités ludiques.
Des sites comme wordwall ou learning apps vous permettent également de créer des ressources de travail ludiques pour travailler votre lexique, mais cela s’adresse principalement aux enseignants.
5. La technique de l’apprentissage par thème
Je ne vais peut-être rien vous apprendre mais, si l’on suit le Cadre européen commun de référence pour les langues, on constate que l’apprentissage du lexique part de notre environnement immédiat. Pour le niveau A1, c’est-à-dire le niveau débutant, l’objectif est d’acquérir des mots au sujet de moi-même, de la famille, de l’environnement concret et immédiat. Plus on avance dans l’apprentissage, plus le lexique devient abstrait et éloigné de notre environnement quotidien. Par exemple, au niveau B2, on comprendra les informations, les émissions de radio, les films en langue standard. Le fait d’être en mesure de parler de choses de plus en plus abstraites caractérise l’évolution du niveau en langue.
Une idée peut donc être d’aborder le français ou l’allemand par thème : avec des thèmes qui sont les plus proches de vous (pour que cela vous parle vraiment), des sujets dont vous avez besoin tous les jours (pour que cela soit plus motivant également car c’est un réel plaisir de pouvoir utiliser le lexique dernièrement appris, non ?) Il faut se créer des petits challenges qui motivent pour tenir dans la durée ! Voyez donc d’abord le vocabulaire et les thèmes de base en français/allemand si vous commencez. J’ai par exemple commencé simplement avec le « vocabulaire de base ». Notre professeur de fac nous interrogeait toutes les semaines sur 20 mots par chapitre et retirait 2 points pour chaque erreur… C’était l’hécatombe… la première semaine. Après, ça allait mieux…
Alors, comment je faisais pour apprendre ? Eh bien, je répétais, répétais, répétais : on dit qu’il faudrait oublier 7 fois un terme avant de s’en rappeler réellement. Personnellement, j’ai beaucoup relu, dit, répété les termes que je devais apprendre (ce qui peut paraître quelque peu archaïque…) mais pour que ce soit moins fastidieux, je répétais les mots dans le train ou dans les transports en commun. Pendant ce temps, je regardais le paysage, les gens autour de moi etc. En fait, la régularité, le fait d’inclure cette habitude à nos routines quotidiennes peut faire beaucoup ! Imaginez-vous apprendre un mot par jour dans l’année : à la fin de l’année, cela fait quand même 365 (voire 366) mots !
Avez-vous déjà essayé ? Dites-le moi dans les commentaires !
6. La technique de la lecture bilingue / du visionnage des films en V.O.
Le fait de lire les textes bilingues ou de regarder des films en V.O. sous-titrés allemand / français puis uniquement dans la langue cible m’a énormément aidée.
En ce qui concerne les ouvrages qui nous avions à étudier à l’université, le fait d’avoir la traduction à côté m’a permis d’apprendre le lexique en contexte de façon pertinente car j’avais vraiment besoin de ce vocabulaire pour pouvoir écrire une dissertation ensuite ! Le besoin est à la base de l’apprentissage : si j’ai vraiment, mais vraiment besoin d’un terme pour exprimer ce que j’ai à dire, je vais le retenir.
7. La technique des chunks et des phrases en contexte
Une chose très importante : apprenez le lexique intégré dans une phrase ou une expression. Un mot n’existe pas tout seul : il fait référence à une situation.
Pour réutiliser ce terme, vous aurez besoin d’une phrase. Trouvez donc cette phrase (Google peut à ce titre être votre meilleur ami), écrivez-la à côté du mot et mémorisez-la. Il faut que vous entendiez « la chanson » de la langue. Cela vous aidera également d’un point de vue grammatical car vous aurez intégré non seulement un terme mais aussi une construction.
Voici un exemple basique : denken an+ acc. => ich denke an meinen Freund Henri. Vous intégrez donc en même temps la construction du verbe !
En bref :
La question la plus importante que je me suis posée en tant qu’étudiante en langues vivantes, c’était de faire constamment le lien avec le contexte : comment vais-je vraiment utiliser ce terme dans la « vraie vie »… Je m’imaginais parfois même la scène dans laquelle j’allais utiliser le nouveau mot / la nouvelle expression que j’apprenais !
L’apprentissage doit avoir du sens pour vous : quel que soit le chemin que vous preniez pour acquérir ce lexique : il faut que, dans votre esprit, cela fasse référence à une réalité et que vous utilisez ce lexique régulièrement, car ne l’oublions pas, l’objectif est de parler l’allemand / le français dans la « vraie vie » , pas celle que l’on trouve uniquement dans les manuels scolaires….
C’est ce que nous nous efforçons de vous proposer lors de nos cours d’allemand.
Et vous, quelles sont vos astuces pour apprendre ?
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Claire
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